Rénovation d’une maison de maître dans la Drôme.
Nous avons mené, pour ce projet de rénovation, un travail sur la “trace”.
En conservant des fragments de matériaux et des textures d’origine, le lieu conserve son identité et laisse entrevoir son caractère. De la même façon, qu’une cicatrice peut représenter et permettre d’identifier une personne, sans nécessairement que soit connue l’histoire qui se cache derrière cette marque.
Ainsi, lorsqu’une cloison est abattue, un pansement de bois est apposé, il forme un cadre. Cette ligne nouvelle relie deux espaces anciens, pour en créer un nouveau. Ces cicatrices produisent le lieu et maintiennent une continuité entre passé, présent et futur.
Une continuité temporelle se met en place, le terrazzo côtoie le bois et les carreaux ciments.
C’est sur cette scène bonifiée par le temps que se joue la vie des nouveaux occupants.
En réalisant l’acquisition de cette maison bourgeoise, nos clients changeaient de lieu de vie. Ils quittaient Lyon, pour s’installer dans un cadre moins urbain. Nous devions alors plancher comment faire cohabiter lieu de travail et habitation. L’activité en lien avec le spectacle vivant génère des visites courtes mais également l’installation de résidences.
La création en résidence favorise le travail de l’artiste, a condition qu’il y trouve indépendance et autonomie. Ainsi la maison a été divisé en 2 parties sur toute la hauteur. L’entrée de la partie professionnelle s’opère part la cuisine traitée comme une petite placette de village largement ouverte sur la cour avant. Au sol nous avons conservé le sol en brique… très graphique il donne l’impression d’être à l’extérieur. La salle de répétition s’ouvre sur le jardin et relis visuellement cette pièce à l’atelier de création qui se trouve au fond du jardin. Seul un meuble a été dessiné pour connecter les 2 niveaux, il contient la cuisine, les rangements de la salle de répétition, l’escalier et un banc qui borde le dégagement de l’étage.
A l’étage nous trouvons le bureau de notre cliente (liaisonné à l’habitation) et 3 chambres pour les résidents ainsi qu’une salle de bain commune.
Parfaitement autonome, cette partie de la construction, favorise l’élaboration de spectacles vivants et offre de nombreux moyens techniques. Comme l’atelier de création.
C’est dans la continuité du Jardin que se trouve l’atelier, salle de répétition habillée en Shou Sugi Ban. Sa façade en bois brûlé laisse le jardin jouer son ballet végétale, sur sa peau noire.