Cette salle de répétition et de création est en lien avec la rénovation d’une maison de maître dans la Drôme. Dans la continuité de notre travail sur le thème de la trace, nous avons mis en lumière ici, les stigmates de la brûlure.
La technique employée est celle du « Shou Sugi Ban » qui s’inspire des traditions japonaises séculaires. Le matériau ainsi obtenu est réputé plus résistant au feu, aux insectes et aux champignons. Chaque lame de bois est brûlée sur une face et forme une couche carbonisée unique. Cette couche ignifuge ainsi obtenue, permet d’assurer la pérennité de la façade.
C’est alors qu’au fond du jardin s’élève un monolithe de couleur ébène. De 8 mètres de hauteur, il se pose sur une base largement vitrée. Pour y accéder, nous empruntons un chemin de béton bordé de part et d’autre de bambous. Ce parcours mi-végétal, mi-minéral, est important dans la conception de l’ouvrage. Le jardin étant pour l’agence un matériau, il devient ici initiatique.
L’atelier de création – salle de répétition – permet de mettre au point, tester et répéter, les spectacles en grandeur nature. Par ailleurs, la grande façade vitrée s’ouvre totalement et permet ponctuellement de jouer la création devant des petits groupes de spectateurs installés dans le jardin.
L’atelier a tout d’une grande scène de théâtre. Les ponts suspendus sont motorisés et forment un grill technique avec une hauteur sous grill de 6 mètres.
Plongé dans le noir grâce aux rideaux tout hauteur, l’espace se prête parfaitement aux travaux de recherche en art vivant et numérique, de la compagnie. Il permet en outre, d’élaborer ses spectacles et ses installations dans un cadre végétal et calme.