PUCA AMITER
Mieux aménager les territoires en mutation exposés aux risques naturels / Quartier de la Rivière/Valbenoite
Le projet OSE tente une nouvelle histoire, une réécriture par le sol, pour retrouver du sens, du lien, du rêve. Une Histoire qui s’évertue à PRESERVER la mixité, à PROTEGER les habitants et à SAUVER l’activité.
Pour la transformation du quartier la crue est considérée comme une amie. Concevons des espaces de vie mouvants, endiguons au loin, habitons en haut, infiltrons en amont et libérons l’espace inondable. La solution n’est pas unique elle est combinatoire.
Les spécificités du site, nous confortent dans l’idée de plaquer 2 systèmes longitudinaux sur le maillage existant, 2 balafres régénératrices en complément du Furan. Le site sera ainsi animé par 3 sillons programmatiques qui interagissent, utiles aux habitants, changeant les habitudes de déplacement, créant du lien social, source de biodiversité, sécurisant les crues, et conservant l’identité du lieu : Une noue nourricière, une digue programmatique et la forêt d’ose, un parc urbain longeant le Furan réceptacle de la vie sociale.
Pour délester le Furan nous implantons un ouvrage de gestion des eaux de ruissellement en amont, une noue végétale. Pour cultiver, l’eau c’est la base, nous en profitons pour implanter une infrastructure linéaire nourricière au coeur du quartier. Riche en diversité, elle augmente la résilience des milieux et favorise la création d’écosystèmes.
La digue est implantée sur le tracé rouge et bleu foncé du PPRNPI, sa fonction est de stopper la montée des eaux de crue. C’est l’occasion d’inscrire sur le territoire une ligne graphique et programmatique qui résonne avec l’histoire ancienne (vélo) et présente de Saint Etienne (design). Un parcours construit avec des matériaux recyclés « tirés » du site, qui intègre des services liés aux loisirs sportifs, à l’éducation et à l’hébergement touristique.
La digue serpente dans le quartier et enjambe la N88 pour connecter au parking relais. L’ouvrage d’art est un élément signalétique, une nouvelle porte d’entrée du quartier-ville. Pour les habitants, les travailleurs, la zone no car modifie la pratique de la ville, on y pénètre à pieds, ou en vélo.
Le long du Furan, la zone est transformée en parc urbain ‘’La forêt d’ose’’, les déplacements s’y font exclusivement en mode doux ou actifs.
Elargir le Furan, créer des méandres, former des tertres, c’est mettre en place la trame de la future forêt alluviale. Cet ensemble d’éléments forme la trame Turquoise. Certaines courbes s’élargissent pour servir de rétentions temporaires. Les creux deviennent alors places-cuvettes, offrant des lieux de rassemblement, de jeu, de pause, en périodes sèches.
D’autres sont protégés du piétinement, espaces d’intérêts biologiques ces réserves balisent les déplacements du public pour laisser la place à la flore et à la faune des milieux humides de s’installer durablement.
Ainsi, entre les balafres, de nouveaux quartiers émergent: celui des docks, de Jtekt, … des lieux inattendus, emprunts d’un amateurisme qui confère une atmosphère plus spontanée à la ville. En changeant les habitudes, de nouvelles pratiques spatiales naissent, plus sociales, plus environnementales et plus ressourçante. Nous éveillons la créativité du site sans vouloir la contrôler.
Nom de L’équipe: ET SI ARCHITECTURES
Le site : SAINT-ETIENNE
/ Représentant de l’équipe: Anne DELACOURT
/ Membre de l’équipe: Marc DELACOURT, Lionel POURRON, Astrid SCHINDLER, Nicolas RATEAU
/ Site internet: etsi-architectures.com
La finalité de ce concours d’idée est de faire émerger avec les collectivités lauréates des solutions innovantes pour améliorer la résilience aux risques naturels des territoires urbanisés et à valoriser celles-ci auprès du plus grand nombre. L’enjeu est de parvenir à réduire la vulnérabilité du territoire tout en accompagnant son développement (économique, résidentiel, touristique, etc.) par la réalisation d’opérations en renouvellement urbain exemplaire. Il s’agit donc de dégager des marges de manoeuvre pour un urbanisme durable conciliant la politique du risque avec les autres politiques publiques. Les marges de manoeuvre peuvent être sociales (acceptation du risque, etc.), techniques ou financières (financement de la réduction de la vulnérabilité, etc.).